SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

La Nouvelle Vie Ouvrière, 30 décembre 2019

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2020 (PLFSS) est revenu en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale fin novembre, après que les sénateurs ont eu rejeté l’ensemble du texte et que la commission paritaire mixte a échoué à parvenir à un consensus. La chambre haute a estimé que l’annonce par le gouvernement d’un plan d’urgence pour l’hôpital, le 20 novembre, rendait ses débats caducs.

Il y était annoncé une augmentation de l’Ondam (objectif national des dépenses d’assurance maladie) hospitalier à 2,4 %, (augmenté de 0,3 % puisque 2,1 % était fixé initialement), alors qu’en réalité la progression tendancielle des dépenses est estimée à 4,5 %. Face aux besoins, en particulier des hôpitaux publics, les organisations syndicales, les collectifs et associations de patients mobilisés demandent que la progression soit estimée à 5 %.

Déshabiller Pierre pour habiller Paul

« On nous propose un budget qui oblige à la poursuite des plans d’économie, avec fermetures de lits et restrictions d’emplois… Sous la pression, la ministre a annoncé un plan de 750 millions d’euros pour les urgences. Les deux organisations représentatives ont signé un communiqué commun disant : on rend les 750 millions à la ministre. La loi de finances définit un budget qui ne doit pas être dépassé dans l’année, et si tu donnes 750 millions aux urgences, tu les prends ailleurs. Dans les établissements de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), 200 postes ont été octroyés soit-disant aux urgences, tandis que 200 postes ont été supprimés dans les hôpitaux de gériatrie », détaille Christophe Prudhomme, membre du bureau de la fédération CGT de la Santé et de l’Action sociale et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF).

Les exonérations patronales créent un manque à gagner

La non-compensation, pour la Sécurité sociale, des exonérations de cotisations génère une perte directe de recettes de 5,1 milliards d’euros pour la Sécurité sociale, (dont le déficit pour 2020 est prévu à 5,4 milliards). Le gouvernement Macron est le premier des gouvernements à ne pas respecter la loi Veil, depuis qu’elle a été votée en 1994, qui impose le principe d’une compensation.

« Pour la CGT, il est clair que le principe de non-compensation va aggraver le déficit, mais c’est le principe même des exonérations de cotisations sociales, sans aucune contrepartie sur les salaires et l’emploi, qu’il faut revoir », explique Nathalie Verdeil, membre du bureau confédéral de la CGT.

La Cour des comptes, dans son rapport annuel sur les comptes de la Sécurité sociale, chiffre à 90 milliards d’euros le montant rapporté par les « niches sociales » – soit autant que les « niches fiscales » –, et surtout un chiffre supérieur « d’environ 25 milliards » à celui annoncé par le décompte officiel des principales exonérations et exemptions annoncées dans une annexe du PLFSS.

Est-ce que cette politique, présentée comme politique de l’emploi, doit reposer sur des exonérations de cotisations sociales ? C’est complètement illogique. C’est prélever de l’argent sur la Sécurité sociale, pour le compenser ensuite – mais pas nécessairement ou seulement partiellement – par de l’impôt. Autant financer directement les mesures en faveur de l’emploi par l’impôt. D’autant que l’argent de la Sécurité sociale, ce n’est pas de l’argent qui appartient à l’État, ça appartient aux travailleurs”, estime Christophe Prudhomme.

En supprimant les exonérations pour les entreprises du CAC 40 (2,7 milliards d’euros pour le CICE, 800 millions pour le taux réduit sur les allocations familiales et 2 milliards d’euros pour les allègements Fillon pour les salaires autour du Smic), 5,5 milliards d’euros par an pourraient être socialisés.

Par  | Photo(s) : Skitterphoto/Pexels

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Il vient d'atterrir au Liban, en jet privé s'il vous plait. Ben oui, il faut ce qu'il faut quand on a toujours du beurre à mettre dans le beurre de ses épinards.

Pourtant, l'ex-grand patron de Renault-Nissan, inculpé de diverses et variées malversations financières, était en instance d'être jugé au Japon.

Sans rire,  il était étroitement surveillé par la justice et la police du Japon, assigné à résidence dans l'empire du soleil levant, démuni de tous ses passeports. Ben oui, lorsqu'on est affairiste, on en détient plusieurs sans que le capital ou l'extrême droite française n'y trouve en redire.

Et pourtant, paf, il s'est envolé dans les airs, passant outre la police des frontières et les douanes du Japon. Il est parti réveillonner au Liban pour l'an nouveau.

On attend avec impatience sur tout ceci le communiqué du ministre gaulois des affaires extérieures du patronat français, l'ex-ténor du parti socialiste Jean-Yves Le Drian.

Allez, pour le fun!

Il est libre Ghosn, il y en a même qui l'on vu voler... en jet privé

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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le 31 décembre 2019 à 20 heures : J'ÉTEINS LA TÉLÉVISION !

Publié par El Diablo

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Message de Pierre Caillaud-Croizat, petit-fils d'Ambroize Croizat, à Julien Bargeton, élu LREM, soutien de Benjamin Griveaux qui avait crû malin d'utiliser Croizat pour attaquer la lutte contre la réforme des retraites.

 

Monsieur,
Je viens de découvrir une publication dans laquelle vous apparaissez à côté d'une citation d'Ambroise Croizat. On m'a indiqué également que vous aviez cité Croizat lors d'une intervention sur le média BFM.


Que vous fassiez référence à Croizat est une démarche qui vous appartient, mais que vous cherchiez à l'utiliser pour donner du crédit à vos turpitudes de démantèlement du système qu'il a mis en place, c'est une infâme imposture.


Dans vos publications, vous ne semblez guère goûter les conséquences générées par le mouvement social et vous stigmatisez les grévistes comme des extrémistes bornés.


Quand on se réfère à Croizat, on ne peut occulter son engagement viscéral pour la CGT et le parti communiste. Il a consacré sa vie et toute son énergie à ces organisations pour la défense des plus démunis, pour plus de justice et d'égalité dans les rapports sociaux. Le projet de réforme des retraites que vous portez est la déconstruction du système de retraite par répartition basé sur la solidarité nationale et inter-générationelle. C'est une opération de nivellement des retraites par le bas et l'ouverture du système à la retraite par capitalisation.


Une originalité du système Croizat, c'était justement de mettre les cotisations à l'abri des appétits de la finance en général et de l'assurance privée en particulier.


Votre postulat qui consiste à faire sauter ces verrous ne vous permet pas de vous revendiquer de l'héritage de Croizat.


Lui n'a jamais pris le parti des privilégiés et des assurances privées.


Votre culot n'a d'égal que votre duplicité.


Je considère que votre usurpation est une insulte à la mémoire de mon grand-père et je vous fais part très fermement de mon indignation.


Quant à la prétendue citation de Croizat à laquelle vous faites référence, je ne la connaissais pas sous cette forme. C'est à vérifier, mais il me semble que Croizat n'avait pas utilisé le terme unité mais unicité. Ce détail sémantique dont vous ne vous embarrassez pas ne fait que confirmer votre forfaiture.

Pierre Caillaud-Croizat,

Petit-fils d'Ambroise Croizat.

 

source : Facebook

Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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C'est le Figaro qui avoue !

La Bourse de Paris, les sociétés du CAC 40 ne sont jamais aussi bien porté !

Au détriment des épargnants ... non détenteurs d'action!

Autrement dit les riches ne se sont jamais autant enrichis.

Et en France avec MACRON comme président c'est le pactole tandis qu'avec le projet de contre-réforme des retraites les requins de la finance et des fonds de pension se pourlèchent les babines.

Oui, il est plus que temps de stopper  cette course au profit maximum !

Le Figaro s'inquiète pour l'économie, craint l'éruption du Volcan populaire sans doute mais il est déjà peut-être trop tard ... pour eux !

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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L’Obs, 29 décembre 2019

Baisse de l’impôt sur le revenu et exonération de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, obligation pour les particuliers employeurs de mettre en place le prélèvement à la source, fusion de tribunaux ou encore cotons-tiges interdits à la vente… Ce qui change au 1er janvier.

Salaires, emploi

– Le Smic horaire passe de 10,03 à 10,15 euros brut et le Smic mensuel de 1.204 à 1.219 euros net, soit 15 euros de plus par mois pour les 2,3 millions de bénéficiaires.

– Les centres de formation d’apprentis (CFA) ne seront plus financés par les régions mais par les branches professionnelles et en fonction du nombre de jeunes sous contrat, dans le cadre de la réforme « Avenir Pro » de 2018, qui avait fait l’objet d’un bras de fer entre le patronat et les régions, qui souhaitaient conserver cette compétence.

– Les entreprises de plus de 11 salariés sont tenues de mettre en place les conseils économiques et sociaux (CSE). Depuis l’adoption de la réforme du code du travail en 2017, 50.000 CSE ont été mis en place, selon le ministère du Travail.

Impôts

– Baisse de l’impôt sur le revenu: promesse phare du président Macron aux « gilets jaunes », cette baisse de 5 milliards d’euros se traduira par un gain annuel moyen de 350 euros pour les 12 millions de foyers de la première tranche et de 180 euros pour les cinq millions de la deuxième tranche.

– Taxe d’habitation: 80% des foyers seront totalement exonérés au 1er janvier et la suppression étalée sur 3 ans pour les autres.

– Les assistantes maternelle et aides à domicile seront désormais soumises au prélèvement à la source, qu’il incombe au particulier employeur de mettre en oeuvre, sur le site monprelevementalasource.urssaf.fr.

– Taxe sur les voyageurs de commerce, redevance géothermie, cotisation de solidarité sur le blé et l’orge: 18 taxes à faible rendement sont supprimées en 2020.

Bonus

– Prime défiscalisée pour les salariés (dite « Macron »): reconduite mais soumise à la conclusion d’un accord d’intéressement dans l’entreprise.

– Alignement des allègements de cotisations des créateurs de micro-entreprises (auto-entrepreneurs) sur ceux des autres entrepreneurs, avec un rabais de 50% seulement la première année au lieu de trois ans dégressifs (-75% à -25%).

SNCF

– La fin d’une époque: les nouvelles recrues de la SNCF ne pourront plus bénéficier du statut de cheminot, qui continuera à s’appliquer aux 131.000 personnes qui en bénéficient actuellement.

– Le groupe public ferroviaire (GPF), construit avec trois établissements publics à caractère industriel et commercial ou Epic (Epic de tête, SNCF Mobilités et SNCF Réseau), devient le groupe public unifié (GPU), constitué de cinq sociétés anonymes à capitaux publics.

Santé

– Les produits homéopathiques ne seront plus remboursés par la Sécu qu’à hauteur de 15% (contre 30% auparavant), prélude à un déremboursement total à partir de 2021.

– Les « tests angine » pourront être réalisés par les pharmaciens et non plus seulement par les médecins. Ces tests permettent de savoir si l’angine est due à un virus ou à une bactérie, et donc d’éviter la prescription d’antibiotiques dans le premier cas.

– Remboursement intégral de certaines lunettes, des prothèses dentaires et aides auditives.

– Défibrillateur obligatoire pour les établissements recevant du public (ERP) de catégorie 1 à 3, c’est-à-dire ceux accueillant plus de 300 personnes.

Logement

Rénovation énergétique des bâtiments: possibilité aux ménages modestes de bénéficier d’une prime versée par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) dès qu’ils engagent des travaux de rénovation énergétique et d’économie d’énergie pour leur logement.

Tabac

Le prix du paquet de 20 cigarettes passe à 9,10 ou 9,20 euros selon les marques.

Environnement

Les cotons-tiges à usage domestique avec tige en plastique sont interdits à la vente.

Tribunaux

C’est l’une des principales mesures de la réforme de la justice promulguée en mars: la controversée fusion des tribunaux d’instance et de grande instance entre en vigueur.

Juridictions de proximité par excellence, traitant les petits litiges du quotidien, les tribunaux d’instance disparaissent et seront soit regroupés avec les TGI au sein de « tribunaux judiciaires », soit deviendront des chambres détachées de ces tribunaux. Combattue par les syndicats de magistrats et par les avocats, cette réorganisation vise à créer pour le justiciable une « porte d’entrée unique à la justice », avec la promesse qu’aucun site ne fermera.

L’Obs avec AFP

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Novethic, 30 décembre 2019

La population s’est soulevée. De Santiago à Téhéran en passant par Hong Kong, Paris, Alger, Bagdad… des manifestations ont éclaté dans différentes régions du globe en 2019. Si les contextes géopolitiques diffèrent, ces révoltes prennent leurs racines dans l’injustice sociale et une soif de démocratie, avec, parfois comme seule réponse une répression sanglante. 

C’est une insurrection mondiale qui a marqué l’année 2019. Depuis des mois à Hong Kong, au Chili, au Liban, en France, en Algérie, au Soudan… des millions de personnes défilent dans les rues pour manifester leur désaccord. Les racines de ces colères sont multiples mais ces soulèvements mondiaux se répondent. En France, le mouvement des Gilets jaunes est né d’une étincelle, celle de la hausse de la taxe carbone. Au Chili, c’est l’augmentation du prix du ticket de métro qui a mis le feu aux poudres. Au Liban, la contestation sociale a émergé à la suite de l’instauration d’une taxe sur l’application WhatsApp.

Les réseaux sociaux, un amplificateur

Ces étincelles peuvent paraître futiles mais elles ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Il ne s’agit pas de la hausse du prix d’un produit, mais de la remise en cause du modèle économique en place. Les manifestants appellent à l’égalité, à la justice sociale, à une meilleure répartition des richesses. Dans d’autres pays, comme à Hong Kong, en Irak ou au Soudan, c’est un appel à la démocratie qui a provoqué des soulèvements. « Ces manifestants disent ‘on veut être entendu’, ‘on veut peser sur notre destin' », décrypte Didier Billion, directeur adjoint de l’Iris, l’Institut des relations internationales et stratégiques. « Dans bien des cas, les deux causes, économique et démocratique, s’articulent », ajoute-t-il.

 

2019, année de la colère

Certes, dans l’Histoire, des vagues de contestations populaires d’ampleur ont déjà eu lieu. On pense notamment au Printemps arabe, qui a vu se soulever plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient en 2011. Mais en cette année 2019, la mobilisation est particulièrement exceptionnelle. Presqu’aucune région du globe n’est épargnée. Et les réseaux sociaux ont joué un rôle amplificateur dans ce phénomène. À Barcelone, à Téhéran, à Santiago, à Oran, à Bagdad, à La Paz… tous les manifestants étaient reliés et pouvaient suivre en temps réel les révoltes se déroulant à l’autre bout du monde.

Une répression sanglante

Et bien que les situations géopolitiques diffèrent, les points communs sont nombreux. « On remarque que tous ces processus révolutionnaires sont spontanés. Personne n’aurait pu prévoir leur émergence », note Didier Billion. « De même, dans la plupart de ces soulèvements, il n’y a pas de leader ni de mot d’ordre. En Algérie, on assiste à un soulèvement avec une extraordinaire vitalité mais, alors que des élections viennent d’avoir lieu, aucun candidat issu de ce mouvement ne s’est proposé. Il n’y a pas de véritable alternative », constate le géopolitologue.

Si certains signes d’essoufflement se présentent, Didier Billion en est persuadé, ces soulèvements vont perdurer, quitte à changer de forme, jusqu’à ce qu’une vraie réponse leur soit apportée. Car pour l’instant, la réponse des gouvernements porte plutôt sur la répression, à divers degrés selon les pays. En Irak, l’association Human Rights Watch compte entre 29 et 80 manifestants morts. En Iran, la répression est particulièrement sanglante avec, le 2 décembre, au moins 208 morts.

En France, Reporters sans frointières et 13 journalistes ont déposé plainte contre X après les violences policières exercées lors des manifestations des Gilets jaunes entre novembre 2018 et mai 2019. Il y a quelques semaines, un policier a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir lancé un pavé en direction de manifestants lors d’un défilé le 1er mai à Paris.

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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source: CGT - UCR

 

Avant la seconde guerre mondiale
En 1764 fut créée la 1ère pension vieillesse, pour les militaires, puis pour les marins. En 1790 après la révolution française, la loi prévoit un accès à une pension pour les personnels de l’Etat militaires et civils, en 1853 pour les PTT, les manufactures de tabacs et allumettes, l’Opéra et la Banque de France. Certains employeurs privés (de façon marginale) pour fidéliser un main d’œuvre qui subit des conditions de travail très dures : hauts fourneaux – chemins de fer- mines- versent, sous la pression des syndicats, des pensions aux vieux travailleurs.

Les pensions sont fondées sur la capitalisation de cotisations obligatoires. Bien qu’elles constituent un avantage enviable pour les salariés qui n’en bénéficient pas, ces pensions dans les faits ont peu de bénéficiaires. L’espérance de vie est basse. La CGT a calculé qu’en 1903, à peine 5% des travailleurs concernés atteignent les 65 ans retenus pour en bénéficier. En 1930, 2,5 millions sont couverts par les droits à une pension sur 18 millions de travailleurs concernés.


En 1946 création du régime général par répartition
À la fin de la 2ème guerre mondiale, le CNR (Conseil National de la Résistance), le 15 mai 1944 décide de s’unir sur un programme de mesures destinées à instaurer un ordre social plus juste : nationalisation de moyens de production- industries- , des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques. Les bases de la Sécurité sociale, du droit généralisé à la retraite, d’un code du travail protecteur sont posées.
 

-Le 22 mai 1946 est adoptée à l’Assemblée Nationale la loi –proposée par A. Croizat- qui étend la Sécurité Sociale à l’ensemble de la population et à partir du 1er janvier 1947 la loi concernant l’assurance vieillesse.
 

C’est la retraite par répartition. Quels en sont les principes ?
 

-Il est contributif : Pour la Sécurité Sociale et la retraite, une cotisation mensuelle est payée – à part égale - par le salarié et l’entreprise. C’est le salaire « socialisé » (il sert pour régler les questions sociales indispensables)
 

Les retraités touchent une pension proportionnelle au montant des cotisations prélevées sur les salaires qu’ils ont versé au cours de leur carrière.
 

-Il est solidaire. Certaines catégories sociales bien qu’elles ne paient pas de cotisation, comme : les chômeurs – les salariés en arrêt de maladie- les parents en congé parental- acquièrent des droits à la retraite. Les personnes âgées qui n’ont pas suffisamment cotisé peuvent percevoir une allocation de solidarité à partir de 65 ans.
 

-Il est fondé sur un contrat entre les générations : les actifs payent les pensions des retraités d’aujourd’hui et les actifs de demain financeront les retraites des actifs d’aujourd’hui
 

-Ce système met les retraités à l’abri des aléas financiers, contrairement à un régime par capitalisation où l’évolution des pensions dépend des marchés financiers.
 

-Il est universel. Il s’étend à tous les citoyens. L’ambition est d’assurer un bien être pour tous de la naissance à la mort.
 

Son financement : la cotisation mensuelle payée par le salarié et l’entreprise est la forme la plus adéquate parce qu’elle était prise sur la création des richesses crées par le travail salarié, C’est donc incontestablement un salaire socialisé.


Ce système de cotisation fit ses preuves. De 1945 à 1973 la France a connu une forte expansion économique, l’une des plus élevée du monde industriel.


Contrairement à la propagande capitaliste et son pouvoir, la cotisation sociale n’est pas un coût, elle est synonyme de progrès social et de développement car elle paye des retraites immédiatement avec un effet retour sur la consommation et la création de nouvelles richesses, ce qui n’est pas le cas dans les fonds de pension spéculatifs.

 

Les régimes spéciaux
Dans le système de retraite par répartition créé en 1946, les régimes créés avant 1939 sont conservés parce que considérés comme pionniers, d’autres se sont créés ou unifiés comme le régime des hospitaliers, des électriciens gaziers. Tous ces régimes tiennent compte des conditions particulières de travail dans ces secteurs. Ce sont les régimes « spéciaux » qui existent aujourd’hui.


Les retraites complémentaires:

Les régimes de retraites complémentaires ont été créés en 1947 pour palier l’insuffisance des pensions servies par le régime général pour certaines catégories professionnelles : AGIRC en 1947 pour les cadres du commerce et de l’industrie- ARRCO qui fédère le régime de retraite complémentaire institué pour les non cadres de tous les secteurs.


Les retraites complémentaires sont des retraites par point, qui ne garantissent donc pas le niveau de la retraite. Le rendement du point varie en fonction de la conjoncture économique. Par ex. depuis 20 ans le rendement par point du point a baissé de 15% et il doit continuer à baisser d’ici 2030. La valeur du point AGIRC-ARCO qui est aujourd’hui à 5,90 doit arriver à 4,5%.


Les retraites complémentaires ont été attaquées par le patronat en 2012. En 2015, la CFDT, la CFTC et la CGC ont signé un accord qui ampute de 10% la retraite complémentaire de ceux qui partent en retraite à 62 ans – 63 ans et 64 ans. La retraite complémentaire est entière à partir de 65 ans.


La gestion démocratique : Dans le système par répartition, les caisses Retraite et Sécurité Sociale étaient gérées par les intéressés eux-mêmes. Les premiers conseils d’administration des caisses seront composés de ¾ de représentants des assurés et de ¼ de représentants des patrons. Les premières élections eurent lieu le 27 avril 1947 (au fil de l’histoire ils ont subi des attaques comme le système lui-même.


C’est le rapport des forces en 1945 qui a imposé le système par répartition


La lutte des travailleurs, du peuple, la résistance, pour libérer la France ont imposé cette immense conquête. De Gaulle l’a bien compris. Elle a été instituée malgré l’opposition du patronat et de ses soutiens. C’est toujours le système capitaliste qui règne en France et qui dirige.


L’objectif du capitalisme, sa raison d’être est la recherche permanente du profit maximum. Quand les luttes imposent des conquêtes sociales, il n’a de cesse, comme toujours, de tout faire pour reprendre ce qu’il a dû concéder.
 

C’est la lutte de classe permanente entre le capital et le travail. L’opposition capital- travail est irréductible.


Après l’éviction des Ministres communistes du gouvernement, celui-ci dès 1960 reprend le contrôle de l’Etat sur le budget de la Sécurité Sociale. En 1967 il prend des ordonnances qui « cassent l’unicité du système social » – il crée 3 branches : Sécurité Sociale – famille – retraite. Il supprime les élections des administrateurs salariés.

La propagande gouvernementale et patronale développe de plus en plus l’idée qu’il faut réduire les déficits publics, que l’allongement de la vie grève les finances des caisses des retraites….


Ce n’est pas l’allongement de l’espérance de vie qui est responsable des déficits mais la mainmise du capital avec le concours du pouvoir à son service, sur les ressources de la Sécurité Sociale et des retraites ; par ex. les exonérations de cotisations des entreprises concédées par les gouvernements successifs, aujourd’hui plus de 200 milliards annuels, que Macron est entrain de supprimer totalement. De Plus, quand en 30 ans la part des salaires dans le PIB (la richesse annuelle produite par le travail) a diminué de 10% au profit du capital, cela représente par ex. pour une seule année, 40 milliards d’euros de manque à gagner pour le financement des retraites.


Depuis 1950, le recul, la casse de notre système de retraite est programmée par tous les gouvernements successifs au service du capital


1953- le gouvernement Laniel veut remettre en cause le système de retraite des fonctionnaires et agents publics. Après un mouvement de grève national, puissant au mois d’août, il recule. 1991-Rocard sort son livre blanc, crée la CSG – 1993 Balladur qui augmente les années de cotisation obligatoires – 1995 Juppé qui veut allonger la durée de cotisation de la fonction publique, il doit renoncer à sa réforme après le puissant mouvement de lutte de la SCNF qui s’est élargi – 2003-2007, Sarkozy-Fillon allongent la durée de cotisation des fonctionnaires, s’attaquent aux régimes spéciaux – 2010 l’âge légal est porté à 62 ans et la durée de cotisation à 41,5 ans.


2019 : La réforme Macron-Philippe-Delevoye
Elle vise à faire disparaître complètement le système « par répartition ». Cette réforme des retraites fait partie d’un ensemble qui vise à donner au capital les moyens maximums pour augmenter ses taux de profits.
 

Le pouvoir, le MEDEF et tous leurs soutiens mènent une campagne idéologique : « les régimes spéciaux c’est une grande injustice… avec le régime par points, tout le monde aura la même chose, c’est la justice.

La réalité n’a rien à voir avec ça. La réalité, c’est que le capital ne veut plus rien payer et il veut de plus récupérer un marché qui lui rapporterait des milliards de profits. L’exploitation du système de santé et de retraite représente un marché considérable pour les multinationales : la santé c’est 500 milliards d’euros, les retraites c’est 325 milliards qui échappent à leurs appétits financiers. Il faut le récupérer.
 

Le système universel par points : fini la retraite pour tous. On passe d’un système qui garanti une prestation acquise tout au long de la vie professionnelle quels que soient les aléas, à un système ou durant les périodes de chômage, de maladie ou aléas du travail, de la vie, le salarié ne cumulera pas de points pour sa retraite.
 

-Aucune garantie sur le niveau de la retraite au moment du départ. La valeur du point dépendra de la conjoncture économique qui peut varier, du marché capitaliste et selon l’exigence pour assurer l’équilibre financier du système. Pour essayer d’avoir une retraite qui permette de vivre correctement ou même dignement, il faudra travailler de plus en plus longtemps pour acquérir des points, partir de plus en plus tard- 63 – 64 ans…ou plus tard.
 

-Les régimes spéciaux avec les avantages acquis dans les différents secteurs, les retraites complémentaires, vont disparaître.
 

-La pension de réversion va aussi être atteinte. Le conjoint vivant ne recevra plus comme aujourd’hui une part de la pension du défunt mais la réversion sera calculée sur l’ensemble des 2 pensions du couple, donc moindre. Les personnes pacsées ou en union libre n’auront pas droit à la réversion
 

La retraite par capitalisation : Le MEDEF et le gouvernement veulent contraindre à prendre des Assurances pour se faire un « complément » de retraite. A l’Université du MEDEF, des patrons ont expliqué « qu’avec le régime par points, sur le long terme les gens verront leur pension baisser ; c’est une bonne nouvelle, de quoi les insister à prendre des assurances » ! Prendront des assurances ceux qui ont un revenu suffisant pour le faire. Et ils ne sont sûrs de rien (en période de crise économique, en Angleterre et aux USA, les retraités qui avaient confié leurs économies, ont tout perdu).
 

Il y a de l’argent pour payer les retraites
Il faut rétablir les cotisations des entreprises- 200 milliards - augmenter les salaires : 3,5% d’augmentation donnerait tout de suite 6,5 milliards pour les caisses de retraites ; les entreprises du CAC40 viennent de distribuer 51 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires et le travail des salariés français produit 2.500 milliards d’euros de richesses chaque année.
 

Nous l’avons dit, cette réforme des retraites fait partie d’un vaste plan de régression sociale qui vise à donner au capital les moyens qu’il exige.
 

La réforme par répartition a été acquise par la lutte. Elle fonctionnait très bien et il y a les moyens d’améliorer le système pour répondre aux nécessités du 21ème siècle.
 

Il faut faire reculer Macron, sa réforme, la régression sociale programmée et imposer des revendications par la lutte. Luttons tous ensemble de plus en plus fort.
 

Contre la réforme des retraites du gouvernement, il y a eu la lutte puissante des salariés de la RATP. Les professions indépendantes manifestent contre la suppression de leur régime autonome. Le 16 septembre action contre la réforme des services publics.
 

Face aux attaques de Macron et du capital contre les acquis sociaux, faisons converger les luttes. Concernant la réforme des retraites "Macron craint la convergence des opposants" écrit le journal « Le Figaro ». Les travailleurs, tous celles et ceux qui rejettent la casse du système des retraites sont le nombre. Alors faisons converger leur lutte. C’est tous ensemble unis qu’on les fera reculer.
 

Le 24 septembre à l’appel de la CGT, une journée de lutte et de manifestations interprofessionnelles contre la réforme des retraites, la régression sociale. Assurons le succès de cette journée qui en appelle d’autres.
 

Et nous continuerons en même temps à mener la lutte contre le capitalisme qui exploite notre peuple comme les peuples du monde entier.

SOURCE:

 

source: BNF -Gallica

Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Une publication partagée des milliers de fois sur Facebook avance un faux chiffre concernant la rémunération du secrétaire général de la CGT.

 

Philippe Martinez est en première ligne sur le front de l’opposition à la réforme des retraites. A ce titre, le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), en poste depuis 2015, est particulièrement exposé sur les réseaux sociaux.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Boycott des voeux !

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Samedi 28 décembre 2019, à Paris blocage juste avant ChateletSamedi 28 décembre 2019, à Paris blocage juste avant Chatelet
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On lâche RIEN !

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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